Les jardins suspendus de Nok

20130319_112306Hier, nous avons convoyé les premiers véhicules pour Kara. Nous avons aussi embarqué ma Yamaha XT 600, qui n’a plus sa place à Lomé. Gontran et Philippe sont comme d’habitude de la partie. J’ai commis l’erreur de prendre mon casque avec des lunettes fumées, du coup, dur dur de piloter la moto à 22h pour la ramener de Kara où nous l’avons remontée.

Ce matin, nous allons visiter le grand nord, les grottes de NOK, les peintures rupestres de Namoudjoga, et les fosses du dung en perspectives. Je confie le volant à notre nouveau chauffeur, que je viens de recruter à Kara. Mais l’équipée sera renforcée par Yobé, mon jeune ami qui vit à Dapaong. La route à partir de tandjouaré est affreuse. Elle est en refection, par l’inévitable société Ebomaf, mais elle est affreuse. Dieu bénisse la climatisation.

De Dapaong, nous prenons plein Est vers Mandouri, pour prendre une sortie vers le village pittoresque de Namoudjoga. Paysages plats et pittoresque. Ici, nous sommes dans le règne de la soukhala, grappes de cases parsemée dans la savane nue.

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Peintures rupestres de NAmoudjoga

En guise de grotte, il s’agit en fait d’un gros cailloux, aux allures d’une navette spatiale. Une forme étrange, qui ne passe pas inaperçue. Mais avant de visiter la roche-grotte, il faut payer un ticket chez le chef, qui n’est pas là. Nous finissons par trouver un préposé.

Les peintures sont entourées de mystère. Elles représentent plusieurs figures, dont des cerfs qui n’ont jamais été présentes dans la région. Mais le plus étonnant, c’est que les scientifiques n’ont jamais déterminé quand ces peintures ont été faites, mais surtout avec quelle matière. Le mystère reste entier, mais en l’absence de protection, nous allons perdre ce site. Il est d’accès libre, et tout le monde touche aux peintures. Elles sont en train de s’estomper, mais par la faute de l’homme.

Direction Dapaong, pour rencontrer Siel, un être rare, amoureux de la nature et du tourisme. Le vrai moba qu’il faut connaître. Siel est affable, joyeux, à la bonne humeur contagieuse. Il connait toute la région, et nous conduit à Pligou, dans son site à lui.  Un petit coin de paradis. Le site est un nid d’oieau, avec une vue imprenable sur la vallée. Siel a menagé de véritables nids, où passer les nuits à la belle étoile.

Avec Siel, nous partons pour les fosses du Dung, mais bon, il nous faudra revenir. Nous fonçons donc sur les grottes suspendues de NOk.

Il s’agit en fait de grottes flanqués à flanc de paroi rocheuse. Personnellement, je les appelle des jardins suspendus car une abondante végétation y a poussé tout autour, masquant les grottes de l’extérieur.

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de loin, impossible d’imaginer les grottes

L’accès a été facilité par un aménagement de l’UNESCO. Je ne détaille plus trop, car il faut bien que nous vous y amenons un jour. C’est le site à voir absolument.

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grenier en état

Le site permettait au villageois de se cacher des razzias. Il est exceptionnel, mais comme il est insuffisamment protégé, les indélicats pillent ces objets de notre patrimoine. Il y a du travail dans ce pays.

Allez, c’est le départ vers Dapaong pour déposer nos amis, une bière pour la route et nous voila à Siou.

Bon, allez, matez ce paysage, et vous m’en direz des restes.

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One response to “Les jardins suspendus de Nok

  1. vraiment je ne savais pas que le Togo dispose de sites aussi importants mais qui ne sont pas valorisés par nos gouvernants merci et bon travail de vulgarisation mais maximum de protection

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