Nous avons peut être découvert une cascade

cascade de la pluie éternelle

Elle devrait s’appeler la cascade de la pluie éternelle, mais pour y arriver, c’est une toute autre affaire. Mais commençons par le début.

Il y a une semaine, de passage à Koutougou, Alfa, le guide improvisé, m’avait parlé d’une cascade à la sortie du village.

Moi qui veut vitaliser Koutougou, avoir une cascade si près serait une aubaine. Nous voila donc partis, Moïse et moi, à moto.

Progression dans le village

Tata de Koutougou en arrière plan

Dernières discussion avant la montagne

Les latrines sont ici à l’extérieur, et plutôt soignées.

On retrouve facilement Alfa à l’entrée du village. En fait, il est enseignant volontaire, à 10000 F/ mois. Il faut faire la navette pour rapprocher tout le monde de la sortie du village. Et nous voila partis.

ruche traditionnelle

Le sentier, pentu, n’est pas trop difficile. Et les paysages sont magnifiques. Nous gravissons la première montagne. ça va. Je regrette seulement d’avoir pris un jeans qui n’est pas spécialement ample. Petite descente,  puis petite montée, et grosse descente. Là, je commence à trouver que le Alfa, il nous a raconté des histoires, nous sommes à deux heures de marche sans la cascade. Dans la seconde grosse descente, il me montre une faille creusée dans la montagne: Là, c’est la cascade. On ne voit rien, pas de chute d’eau, rien. Je lui demande comment on y va. Il me dit qu’on y va pas. Mais comment, on n’y va pas? Il me dit que personne n’y est jamais allé. Lui même, tout petit,  a toujours suivi le chemin avec son papa sans jamais y aller. Moi, je veux y aller. Il est un peu embêté, il n’y a pas de route. Bon, on va la tracer.

là, je trace ma route

sans coupe coupe, c’est galère

galère

la cascade vue de loin

aller au fond est un calvaire

une fois qu’on y est, on veut plus bouger

Le reste, ce sont des chutes, des glissades, de la sueur, beaucoup de sueur, pour tomber sur cette cascade que j’appelle celle de la pluie éternelle. Nous étions en fin de saison sèche, et l’eau tombe en gouttelettes fines sur les rochers en bas. Il n’y malheureusement pas de piscine, mais un aménagement savant peut la créer, sans perturber la splendeur du site. Ici, tout est calme et reposant.

La pente est forte

Heureusement qu’il y a le tchouk à la fin

Les Temberma élèvent les bœufs.

Le retour sera un vrai calvaire, Moïse même manque d’y rester, tellement la pente était forte.

Je me rends compte que mon mal de dos persiste. C’est une vrai horreur. Je n’ai pas de souffle non plus, mais ce n’est pas nouveau. Nous finissons par sortir de là, il fait soir et nous n’avons qu’une hate, rentrer chez nous.

J’avais voulu au départ faire la grande boucle en passant par le Benin, et bien, ça attendra.